Depuis toujours, je suis fascinée par la mémoire. Petite, je passais des heures à feuilleter des albums photo et à collectionner les petits trésors du quotidien. J’étais cette enfant nostalgique, déjà obsédée par le souvenir.

Mon parcours professionnel m’a d’abord menée vers le social. Mais mon hypersensibilité et mon urgence de vivre m’ont poussée à retrouver la créativité de mon enfance. La photographie est vite devenue plus qu’un simple moyen d’expression : elle m’a permis d’extérioriser mes émotions, de combler mon manque de confiance et surtout, de capturer l’image et la mémoire de ceux que j’aime.

La perte de mes parents et l’arrivée de ma fille ont marqué un tournant. Deux extrêmes de la vie qui m’ont bouleversée et révélée : nous ne sommes que de passage, ce qui reste, c’est ce que nous transmettons.

Je ne cherche plus à créer des mondes imaginaires. Je veux révéler ce qui compte vraiment.

Désormais, ma créativité et mon goût pour l’imaginaire sont au service des récits de vie, des étapes marquantes, de ce qui nous lie les uns aux autres. Car au fond, ce sont nos relations qui donnent du sens à nos vies — ce n’est pas moi qui le dis, mais la plus longue étude scientifique menée par Harvard sur le bonheur !